Négociations pour le retrait des troupes arméniennes
Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh ont annoncé que des négociations étaient en cours avec l’Azerbaïdjan pour organiser le retrait de leurs troupes. Ces discussions, encadrées par des soldats de maintien de la paix russes, visent également à assurer le retour dans leurs foyers des citoyens déplacés par l’agression militaire.
Victoire éclair des forces azerbaïdjanaises
L’armée azerbaïdjanaise a lancé une offensive dans cette région majoritairement peuplée d’Arméniens, mardi 19 septembre, se soldant par une rapide victoire. Les forces azerbaïdjanaises ont ainsi pris le contrôle de plusieurs zones disputées depuis des décennies.
Tensions autour de Stepanakert
Les soldats azerbaïdjanais encerclent actuellement Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh, où la population se terre selon les séparatistes.
- La situation est qualifiée d’horrible par les autorités locales.
- Cette escalade rapide des tensions alimente les craintes d’une guerre plus large dans la région.
- Environ 60 000 personnes sont prises au piège, dont près de la moitié ont déjà été déplacées par les combats ou cherchent refuge dans des abris.
Poursuite des pourparlers et cessez-le-feu précaire
Les deux camps se sont néanmoins dits prêts à poursuivre les pourparlers sur une réintégration de ce territoire sécessionniste à l’Azerbaïdjan, après une première séance constructive. Une nouvelle réunion serait prévue le plus rapidement possible.
Contexte historique du conflit au Haut-Karabakh
Le Haut-Karabakh est une région majoritairement peuplée d’Arméniens, mais qui fait partie officiellement de l’Azerbaïdjan. Le conflit trouve ses origines dès les années 1920, sous la direction soviétique de Staline.
- Staline a intégré cette région, alors majoritairement peuplée d’Arméniens, à l’Azerbaïdjan pour apaiser les tensions entre Arméniens et Azéris.
- À la fin de l’Union soviétique, en 1988, le conflit éclate à nouveau lorsque le Haut-Karabakh déclare son rattachement à l’Arménie.
- Une guerre s’en suit, durant laquelle 30 000 personnes sont tuées et près d’un million se retrouvent déplacées. Un cessez-le-feu est signé en 1994.
- Malgré cela, des affrontements sporadiques ont continué au fil des années, avec une flambée de violence en avril 2016 durant quatre jours.
Aujourd’hui, la situation reste extrêmement tendue dans la région, et la poursuite des négociations apparaît comme la meilleure voie vers la résolution du conflit et l’apaisement des tensions.